Rouler en Waymo (quand on est américain)
Waymo, racheté par Google il y a des années, est accessible uniquement sur le marché américain pour l’instant. C’est pour cette raison qu’il m’était impossible de tester une Waymo malgré tous mes trajets aux US : il faut avoir accès à l’App Store américain (dommage, mais admettons).
Pour nous rendre à Santa Monica, notre hôte californien nous permis de commander une voiture autonome de référence : une Waymo ! Enfin !!
Si nous n’avons jamais attendu plus de 5 minutes pour avoir un Uber, il faut parfois patienter 20 minutes pour un Waymo, mais dans notre cas, nous avions le temps.
La voiture arrive devant le domicile, se gare proprement et… il n’y a aucun chauffeur, c’est le but de l’expérience !

L'intérieur d'une Waymo est "efficace" : pas particulièrement luxueux ou bas de gamme.
Le trajet se déroule admirablement bien, aussi bien qu’un pilote humain. Les voitures autonomes se permettent même le luxe d’accélérer fort sur les sorties de feux rouges, comme un humain pourrait le faire. Les virages sont parfois nerveux… Vraiment, on pourrait croire qu’on a un chauffeur mécontent.
Les deux écrans, avant et arrière, permettent de suivre l’état de la course, du point de départ au point d’arriver, de mettre de la musique, de régler la température, mais aussi de voir les trajets prévus par la voiture.

L'écran arrière des Waymo permet de suivre les actions prévues par la voiture
C’est assez bluffant de voir la cartographie théorique devenir réelle sous nos yeux, et d’être d’une certaine manière acteurs de cette nouvelle réalité. Oui, je pars un peu en live sur la conclusion de ce chapitre, mais vous voyez l’idée !
Une fois arrivé à destination, la voiture se gare à nouveau (parfois de manière discutable) et nous rappelle de ne rien oublier à l’intérieur. Hop! C’est déjà terminé alors que le trajet a duré une heure.
La sécurité au cœur du débat
Le vrai sujet de la conduite autonome c’est la sécurité des passagers. Mais pas dans le sens que vous pensez !
Aux États Unis, tout le monde a déjà franchi la barrière mentale de la voiture autonome. Ça fait 10 ans que c’est en cours de test et ça ne dérange plus personne. Évidemment, quand ça arrivera ici, tout le monde râlera et oubliera les millions de kilomètres parcourus sans accidents outre-atlantique, pour douter de 10 d’expérience… mais c’est un autre sujet !
Non, là-bas, le VRAI sujet, c’est la sécurité des passagers vis à vis du chauffeur. En soirée, les femmes ne se prennent pas la tête à appeler un Uber : c’est BEAUCOUP plus rassurant d’avoir un véhicule sans chauffeur que d’avoir un chauffeur lourd qui essaye de draguer à chaque feu rouge.
Et Tesla dans tout ça ?
Pour être très franc, il me manque des plans de la conduite autonome des Tesla. Mon ami à une Model Y avec la conduite autonome en version 14 (celle qui ne respecte pas les limitations de vitesses) et il ne touche plus à son volant.

L'arrivée au Tesla Diner vous permet de commander votre repas depuis l'écran de la voiture
Le seul sujet est que j’ai oublié de faire des plans. J’ai de quoi faire un vertical en allant au Tesla Diner, mais pas beaucoup plus. D’ailleurs, le Tesla Diner, c’est un endroit assez sympa : la qualité du restaurant est “normale”, le robot n’est pas toujours présent, mais le fait d’avoir un Supercharger, deux écrans géants pour regarder des films et de pouvoir commander depuis sa voiture, c’est fun !

La carte du Tesla Diner de Los Angeles me plaît particulièrement : y'a des burgers !
Une Tesla conduit presque aussi bien qu’une Waymo, mais elles manquent encore de pratique. Depuis que Elon Musk a décidé de mettre le paquet là dessus, ça évolue très vite : la voiture a eu trois mises à jour importantes sur mes trois semaines de séjour, avec des améliorations qui l’étaient tout autant. Le simple fait que la voiture sache se garer toute seule en détectant un véhicule de secours, je trouve ça bluffant !
Et en Europe, c’est pour quand ?
Le timing de cet article tombe parfaitement, puisque Mac4Ever partageait hier que l’Europe pourrait être testée rapidement en se servant des Pays-Bas comme d’un cheval de Troie.
L’idée est de profiter d’une dérogation locale pour faire jurisprudence et pouvoir s’installer (et tester) dans d’autres pays d’Europe. Je suis évidemment très curieux de voir la suite des opérations, même si on parle de 2026 ou 2027 pour les premiers tests !
Gardons à l’esprit que nos Tesla n’ont que l’autopilot v12 quand les USA sont en v14 (avec tout un tas de mineures au milieu). Si on pouvait déjà avoir un logiciel à jour, ce serait pas mal !