Starlink Mini, qu’est-ce que c’est ?
En février 2025, j’ai réalisé un test complet du Starlink Mini. Il s’agit d’un rectangle en plastique de la taille d’une feuille A4, pour 2cm d’épaisseur, à peu près. Techniquement, c’est une antenne satellite qui va vous permettre de recevoir Internet par satellite, via la constellation Starlink.
Il est alimenté par un simple port USB-C et consomme en général 20 Watts. Il peut donc être utilisé sur une prise allume-cigare, voire une batterie nomade.

Le Starlink Mini consomme très peu (20W) et peut être utilisé depuis une batterie portable
L’idée initiale était d’avoir une connexion internet suffisamment puissante pour pouvoir créer du contenu, publier des vidéos durant un road-trip en Norvège (road-trip qui n’a finalement pas eu lieu). L’idée était de fixer le Starlink Mini au toit en verre, alimenté par une prise allume-cigare…

Le support pour Starlink Mini maintient parfaitement l'antenne
Si le road-trip n’a pas eu lieu, c’est parce que nous devions déménager. Durant cette période, j’ai voulu renvoyer le Starlink Mini, mais une petite voix par-dessus mon épaule a dit “attends, on sait jamais”. Heureusement !
Nouvelle maison sans fibre optique
Malgré le fait que la première question posée était “est-ce que la maison est équipé de la fibre optique”, il s’avère qu’elle ne l’était pas. Mauvaise surprise. Il a donc fallu trouver un moyen de tout faire avec un Starlink Mini.

Le Flex Utility fixé sous le Starlink rend l'ensemble très sérieux
Pour information, les débits de connexion du Starlink Mini sont :
- 250-300 Mbits/sec en débit descendant (le téléchargement)
- 20-30 Mbits/sec en débit ascendant (l’émission)
Si c’est parfaitement suffisant pour consulter du contenu, et même regarder des films et séries sur Apple TV+, Netflix et autres Canal+, c’est assez limitant pour envoyer du contenu. Pas besoin d’envisager quelque chose de lourd, on sent réellement que c’est poussif dés le niveau “story Instagram”.
Créateur de contenu avec un Starlink Mini
Je n’aurai jamais cru faire un jour un titre comme ça. Je suis créateur de contenu et envoyer des médias est mon travail. Que ce soit des images brutes ou des rushs vidéos (une photo, c’est 80 Mo), ou bien les fichiers finaux, la majorité de mon activité consiste à envoyer des fichiers, pas à les télécharger.

Les tests de débit du Starlink Mini fonctionnent parfaitement bien
Envoyer une vidéo vers YouTube prend moins de 2 minutes avec la fibre optique (parfois 10 minutes, mais c’est très rare). Envoyer la même vidéo avec Starlink prend 90 minutes à 2 heures. Souvent trois heures.
Et attention, ce sont trois heures pendant lesquelles vous oublier utiliser votre connexion Internet. Comme en ADSL, il n’y a pas assez de place sur le réseau pour télécharger et émettre en même temps. L’impact est TRES perceptible.
Je me retrouvais donc à faire la chasse aux application qui mangeaient de précieux Ko d’upload (vous avez bien lu) pour envoyer mes vidéos à temps. Merci iStat Menus pour ça !
Pour rappel, 25 Mbits/sec d’upload, c’est 3 Mo/sec, quand tout va bien. Et pour une raison que j’ignore, les vidéos s’envoyaient plutôt aux alentours du Mo. La moindre variation a des conséquences énormes sur le temps final (100 Ko/sec, c’est 10% du débit).
Faire des visios avec un Starlink Mini
Étant équipé d’un réseau UniFi, je peux mettre en place de la QoS (Quality of Service, qualité de service) au niveau des applications. C’est donc exactement ce que j’ai fait en indiquant à mon réseau que tout ce qui est visio doit-être priorisé.

Mise en place de la QoS sur mes équipements UniFi
En plus de ça, vous voyez une ligne qui donne la priorité à mes machines par rapports aux autres équipements réseaux, sur le même principe. J’ai d’ailleurs détaillé ma configuration réseau dans un article dédié sur l’intégration d’un Starlink Mini avec un réseau UniFi VLAN et une borne U7 Pro Outdoor.
Malgré cette règle, la qualité des visioconférences était dégradée. Acceptable, certes, mais dégradée. Les Google Meet coupaient fréquemment, tandis que je n’ai pas eu de problèmes avec FaceTime ou Zoom.
L’impact de la météo sur les débits Starlink
À l’inverse d’une connexion fibre optique, la connexion du Starlink Mini passe par des ondes satellites. De ce fait, ces ondes peuvent être perturbées par d’autres ondes, comme les ondes électromagnétiques des orages, par exemple.
C’est quelque chose qui n’est pas arrivé si souvent que ça, mais s’il fat très nuageux, le débit baisse et des coupures peuvent survenir. Attention, je parle de vrais gros nuages, pas d’un brouillard épais. Des nuages d’orages, ou de très grosses pluies.
Sur le même principe qu’au chapitre précédent, ça aura peu d’impact sur le débit descendant, puisqu’il y en a suffisamment, mais les conséquences sur le débit montant sont désastreuses.
Un Starlink Mini comme seul accès Internet ?
Quelle est la conclusion de cet article : que j’ai été très heureux d’avoir un raccordement fibre.
D’ailleurs, peut-on parler du Service Numérique du Département 64 qui a besoin de 2 mois pour valider un raccordement fibre ? Il n’y a eu aucune intervention, le poteau existait, le boitier de raccordement existait, tout existait. Il fallait juste dire “oui, ok, allez-y”. Deux mois !
Bref, aujourd’hui mon Starlink Mini n’est plus sur une offre Roam illimitée mais sur une offre de backup, limitée à 5 Go et il ne fait réellement que ça : du backup. Ce qui lui va très bien !
Pour voir comment j’utilise le Starlink Mini dans un contexte mobile, notamment lors de bivouacs et en road-trip, découvrez mon projet Starlink Mini installé dans une Tesla Model 3.