Tesla Model 3 Performance 2024 : quelles nouveautés ?

Amateurs de vitesse et de puissance, Tesla a enfin officialisé la sortie de la variante Performance de sa Model 3 Highland. Je vous propose de faire le point par rapport à la version “standard” et par rapport à la précédente version Performance.

Caractéristiques techniques et configuration

Ce refresh 2024 de la Model 3 Performance offre 460 chevaux, 723 Nm de couple et 528 kilomètres d’autonomie selon la norme WLTP. Le poids est de 1851 kg. Le 0-100 km/h est annoncé pour 3,1 secondes, et la vitesse de recharge maximale est de 250 kW en pic.

Côté personnalisation, comme toujours chez Tesla, on n’a pas l’embarras du choix : seules les couleurs intérieures et extérieures peuvent être modifiées. Il y a donc 5 couleurs de carrosseries disponibles : blanc nacré multicouches de série, bleu outremer métallisé et noir uni pour 1300 €, rouge ultra et gris stealth pour 2000 €.

Elle est montée en jantes 20 pouces Warp, pas de personnalisation possible de ce côté là à la commande. Pour l’intérieur, on connaît la musique : noir de série, noir et blanc en option à 1190 €. Dans les deux cas, on aura un vitrage insonorisé panoramique, des sièges chauffants et ventilés, un écran central de 15,4 pouces et le fameux écran de 8 pouces aux places arrières introduit par le refresh Highland de 2023.

Le système audio est doté de 17 haut-parleurs, deux subwoofers et deux amplificateurs, comme sur la version Grande Autonomie. Dire qu’en 2024, on a deux fois plus de haut-parleurs que la première 2CV avait de chevaux sous le capot…

Pour une commande passée ce jour, la livraison est prévue en Mai - Juin, les délais sont dont courts. Certains constructeurs feraient bien de s’en inspirer (coucou Renault). Il vous en coûtera, hors options, 55’990 €.

Améliorations par rapport au modèle précédent

Ce millésime 2024 apporte, d’après Tesla, un gain significatif de performances par rapport au modèle précédent sorti en 2021.

Nous disposons cette année d’un moteur de 460 chevaux pour 723 Nm de couple. Ces chiffres sont officiellement communiqués par Tesla, ce qui est une première. Le constructeur ne communiquait pas officiellement de puissance pour le modèle 2021. On a su qu’elle était équipée d’un moteur de 215 chevaux à l’avant et 298 chevaux à l’arrière, mais ils n’offrent pas forcément le même rendement sur les mêmes plages de régime : impossible donc d’affirmer qu’elle sortait plus de 500 chevaux.

À noter que ces chiffres concernent la version à destination de l’Europe et du Moyen-Orient, sortie des usines chinoises. La version à destination des USA offre 50 chevaux de plus, grâce à une batterie délivrant plus de puissance.

Quoi qu’il en soit, et malgré ça, on gagne 0,2 secondes sur le 0 à 100 km/h (3,3 secondes pour le modèle 2021, 3,1 secondes pour celui-ci), et 1 km/h en vitesse maximale (de 261 à 262, c’est rien, mais disons que c’est le kilomètre/heure qui fera la différence en cas de course), pour un poids identique, c’est donc bien que ce millésime est plus puissant.

On bénéficie également par rapport au modèle 2021 de tous les ajouts propres au refresh Highland, dont je vous parlais dans cette vidéo :

En revanche, et c’est un peu la rançon de l’augmentation de puissance, l’autonomie WLTP est en baisse. On passe de 547 km pour le modèle précédent à 528 km pour le cru 2024. Cela s’explique par l’augmentation de la consommation, précédemment à 16,5 kWh / 100 km et désormais à 16,7 kWh / 100 km.

Améliorations par rapport au modèle Standard

On peut dire qu’il s’agit presque d’un véhicule différent du modèle de base. Le 0 à 100 km/h est effectué, comme nous l’avons dit, en 3,1 secondes, contre 6,1 secondes pour la version Standard. La vitesse maximale passe de 201 à 262 km/h (les frontaliers allemands vont apprécier). Tout cela est dû à la présence d’un second moteur à l’avant, en plus de celui présent à l’arrière dans la version Standard. Les jantes de série passent de 18 pouces à 20 pouces, le chassis est renforcé, les amortisseurs améliorés et adaptatifs et la garde au sol est abaissée de 10 mm. Tout cela se ressent en revanche sur la consommation, qui passe de 13,2 kWh/100 km à 16,7 kWh/100 km.

Le design extérieur est musclé grâce à une lame avant et un diffuseur arrière spécifiques typés sport, un aileron carbone, des étriers de freins rouges. À l’intérieur, on gagne un pédalier alu, une lame carbone sur la console centrale, des sièges type “baquets” qui offrent un meilleur maintien en plus d’être ventilés, ainsi qu’un système audio à 17 haut-parleurs, 2 subwoofers et 2 amplificateurs (contre 9 haut-parleurs et 1 amplificateur sur la version Standard).

Cependant, cette version Performance est proposée 16’000 € plus chère que la version Standard, qui offre elle 554 km d’autonomie WLTP avec les jantes 18 pouces de série. On ne choisit donc pas la version Performance pour sa sobriété, mais pour se faire plaisir en sortie de péage et en montagne, dans le strict respect des limitations de vitesse évidemment.

Conclusion

Cette version Performance était attendue de pied ferme, et bonne nouvelle, elle ne déçoit pas. C’est la première fois que Tesla différencie une version d’un même modèle par le design extérieur. Ça peut paraître encore timide si on est amateur de tuning, mais il faut reconnaître que concilier minimalisme et signes ostentatoires n’est jamais une mince affaire. Le dosage est plutôt équilibré et réussi.

Il est toutefois dommage que la version Europe soit amputée de 50 chevaux. C’est une finition Performance, qu’on achète quand on cherche la puissance. On aurait pu comprendre ce genre d’écart sur à peu près n’importe quelle caractéristique, mais pas sur la puissance… C’est une question de principe, puisqu’à mon avis, personne ne se dira en mettant pied au plancher “Raaaah, il me manque 50 chevaux”.

Dites-moi en commentaire ce que vous pensez de cette déclinaison, et si vous seriez prêts à dépensez 40% de plus pour roulez plus vite, plus fort, mais pas plus loin.